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mardi, avril 04, 2006

Aaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhh

Honte intersidérale sur moi. Deux mois sans mise à jour de blog !

Deux mois !

Pourtant il s'en sont passées des choses tout de même .

Bon, tout d'abord des nouvelles de ma copine. En effet dernièrement elle avait quelques problèmes au niveau de sa pression, qui était très basse.
Mais ça va beaucoup mieux depuis que je lui ai acheté des médicaments, elle a retrouvé la forme, et s'est sentie gonflée de bonne volonté.

Enfin...

j'ai surtout racheté des rustines.

Voilà voilà, la vanne nulle d'introduction... c'est fait.

Plus sérieusement, même si les mois se sont succédés rapidement, notamment à cause du Marathon initié depuis le début de l'année.

Ah oui, je ne vous avais pas dit ? J'ai changé de métier !
Enfin, c'est en cours.

Oui, parce que dans ma boite j'ai l'honorable fonction de cobaye. Quand ils veulent tester un truc en général ils pensent à moi.

C'est fou l'a proportion inverse entre l'importance de la connerie du truc qu'ils veulent tester et le laps de temps qu'ils mettent à penser à moi.

Changer l'illumination électrique de Noël les jours de pluie, les électrodes pour stimuler la concentration, les nouveaux mélanges Coke/EPO/Guronzan/Surimi des membres du pôle marketing ou pire encore, les nouvelles recettes du coin de restauration situé derrière la boite.
Si dans les 20 minutes qui suivent j'en reviens sans effets secondaires trop importants, les autres se décident à aller manger là-bas.

Entre autres expérimentations moins dangereuses pour l'ordre public et surtout pour ma santé j'ai également l'honneur de pouvoir tester les nouveaux postes qui se mettent en place.

Les chtites n'assistants qui font les boulots chiants de leur chefs ?

Testé et approuvé par son Altesse Satanissime !

Responsable interlocuteur des équipes à distances teubées et bloquées par des barrières linguistiques, culturelles et intellectuelles ?

Idem

C'est donc avec grand plaisir que ma direction s'est dépêchée de me trouver un nouveau métier hautement qualifié, aux responsabilités éloquentes et au titre invitant au respect immédiat :

Bâtard !


Non, ce n'est pas une racaille qui vient de s'interférer dans l'écriture de ce blog, c'est juste la dernière trouvaille qu'ils m'ont appliqué.

Être un bâtard, qui est à la fois dans deux pôles distincts, celui des petites mains qui font (les salauds ils ont mesuré) et celui du pitbull qui rôde dans l'open space pour venir embêter les ressources et leur annoncer les énièmes modifications à apporter qui vont dans le sens inverses des documents de spécifications validés au préalable.

Niveau psychologique je tiens le choc parce que j'étais déjà schizophrène avant. Oui, faut pas vous faire d'illusions, pour tenir à peu près sainement dans le métier plus de 6 mois, c'est un requis minimum.

Cela présente tout de même quelque avantages, notamment celui de rajouter une corde à son arc.

Et quand on y pense, ça c'est....

complètement con !

C'est vrai, vous avez déjà essayé de chasser avec un arc à deux cordes ?

Je veux dire, à part une harpe, vous ne pouvez pas en faire grand chose.
Oui, bon, ça donne un petit côté artiste, poète, sensible. Bref un petit côté tapette.

Déjà que je suis gentil à la base alors vous m'imaginez à la chasse au sanglier avec un instrument de musique ?

Gentil porcidé,
Laisse-moi t'égorger,
Afin de festoyer,
Mon augment refusée.

Non, c'est complètement débile.

Bon, plus sérieusement, être un bâtard, c'est avant tout une alliance de deux postes qui se traduit par :

Le double de boulot.
Le double de responsabilités.
Le double d'horaires.
Le double de salaire.... Mais avec un coefficient modérateur de -50%, faut pas déconner non plus.

Pas toujours évident. Des fois il y a un petit côté... Luc Besson

Vous avez aimé Le Grand Bleu ?

Retrouvez Son Altesse Satanissime dans...

Le Grand Marron


Nerveusement, c'est dur. Heureusement une des chefs de projet m'a prêté une chemise en kevlar avec les manches qui s'attachent dans le dos, pour me détendre la nuit. Assez efficace. Et depuis quelques jours j'ai même récupéré un casque de chantier pour me protéger quand je me cogne al tête contre les murs de mon appartement.

Fatigué, exploité, malade, usé, le Bâtard est somme toute un agent double... inefficacité.

Mais du coup j'ai décidé de ne pas me laisser faire. A devenir un rat, un vrai de vrai, de ceux qui acceptent dès que les patrons commandent à bouffer le soir, commandent le menu deux personnes le plus cher possible avec tous les suppléments imaginables, à en manger une part microscopique et repoussent leur assiette en disant "je n'ai plus faim !".

Bon, ok, ça ne marche pas à tous les coups. La plupart du temps ça se heurte à mon côté goinfre.

Mais l'autre soir j'ai décidé de franchir un grand pas. Alors que je pensais être exceptionnellement le dernier à quitter l'agence, voilà que je tombes sur mon bien aimé président.

Là, immédiatement, je me lâche et lui sort :

"Bon, ça ne va plus du tout là. Il va falloir penser à m'augmenter, sinon... !"
"Sinon quoi ?"

Ah merde, c'est vrai, je n'avais pas pensé à ça.

Sinon... sinon... c'est vrai que d'un coup ça devient moins évident les vieux coups de pression.

Le menacer de me barrer chez la concurrence il sait que je ne peux pas depuis qu'ils ont balancé des vidéos de moi sautillant dans un caddie (plus aucune crédibilité devant un recruteur).
Le menacer de foutre le feu ça craint et de toute manière il y a un système anti-incendie.
Le menacer d'exécuter une partie de mes collègue ça l'arrange parce que comme ça il n'aura pas à les virer.
Le menacer de balancer plein de photos à moi à poil sur le net pour décrédibiliser l'agence c'est également inutile puisque je le fait déjà.

Tant pis, je me lance avec la première idée qui me vient en tête :
"Ah ah, nous verrons bien ! Surprise suprise..."

Ok, ça doit être le coup de pression le plus minable qu'il n'ai jamais subi, mais c'est tout ce que j'avais sous al main.

Mais rassurez-vous, ces derniers mois n'ont pas été que synonymes de plombage professionnel. J'ai eu côté privé quelques agréables surprises.

Non seulement une soirée des anciens dans mon IUT pour me ressourcer (au sens propre comme au sens figuré) mais également l'un des évènements qui est toujours synonyme de bonne humeur pour ma personne :

Mon anniversaire !

Cette année j'avais décidé de le fêter avec 2 amis qui étaient à peu près des mêmes dates dans un restaurant mexicain.

Chacun avait donc ramené une vingtaine d'invités, ce qui au bout du compte donnait pas mal.

Menu typique, à savoir un choix donné entre un steak-frites ou bien tu poulet au curry, qui a su plaire à l'ensemble et une bonne ambiance du début où j'étais arrivé (avec seulement 15 minutes de retard) jusqu'à la fin. Bon, les plus heureux étaient quand même les patrons, on s'en doute.

Très vite l'ambiance a adopté un côté théâtral, mais en fait c'est la succession de Tequila paf qui donnait cette impression.

Bam bam bam

"Tiens, la pièce ne va pas tarder à commencer !"
"Laisse tomber con, c'est les pafs des autres."

C'est Rigolo la Tequila paf, parce que c'est tout un rituel qui est égal chez tous ceux qui essayent :

  1. Lécher le sel et se dire "Beu, c'est vraiment pas bon le sel"
  2. Taper son verre trois fois et l'ingurgiter fesses sèches en se disant "Beu, mais pourquoi je fais ça moi, c'est pas bon al Tequila. Et le schweppes encore moins !"
  3. Vite ingurgiter la pulpe du lime en se disant "beu, c'est amère, c'est pas bon !"

Mais bon, comme ça monte vite à la tête on trouve ça rigolo alors on recommence.

Vint enfin le moment tant attendu, celui des cadeaux.

Un large sourire sadique apparaissant sur le visage de certains de mes convives, je me doutais qu'il devait y avoir une perle dans l'un des présents disposés devant moi. Analysant le degré d'inclinaison des lèvres selon la position de ma main, j'avais réussi à épargner ledit cadeau pour le laisser en dernier.

Avant ce cadeau, beaucoup de livres et quelques bandes dessinées. Le guide du célibataire (tiens, bizarre, pourquoi donc ?), le guide des nanas (encore un mystère) et le guide des voisins (alors là incompréhensible).

Le moment fatidique arrive, il ne m'en reste plus qu'un à déballer.

J'examine l'aspect : petit et rectangulaire.
Bon, à priori j'ai échappé à la poupée gonflable cette année encore.

Je le prend dans mes mains, tendu. Tous mes copains du Val d'Oise et de Navarre qui scrutent avec de grand yeux ébahis pour étudier ma réaction.
Je déchire lentement le papier, attrape l'objet de mes doigts, et là sors et hisse bien visible à la vue de tout le monde le cadeau qui avait suscité tant de rumeurs au préalable :

Le DVD Best of de Lorie !

Explosion de joie à toutes les tables de salle, y compris des groupes qui n'avait rien à voir avec nos anniversaires.
Une ola commence à partir et fait plusieurs fois le tour de la salle.
Des confettis tombent du plafond.
Et arrive même un sosie de Claude François sous les coups de deux projecteurs cachés dans des cactus de la décoration !

Mais en fait il s'était trompé de soirée et est reparti aussitôt.
(Mon frère avait-il organisé une fête ce soir là ? Faudra que je me renseigne).

Arrive l'heure de fermeture et les patrons nous chassent gentillement dehors à coup de pieds.

La soirée n'en était qu'à la moitié de son déroulement. Après tout nous sommes des jeunes qui n'en veulent. Sur les 50 personnes présentes, je savais qu'une large majorité ne dirait pas non pour poursuivre la soirée en boite.

"Ah non, moi c'est pas vraiment mon truc"
"Heu non, je suis fatigué. Une autre fois peut-être"
"Ce serait volontiers, mais en fait j'aimerais mieux sauter ma copine ce soir" (finesse quand tu nous tiens)
"Wouh ouh ouh. Yaaaaaaaaaa. Burp, oh, je crois que... beuuuuuuuuuuuuuuu" (mince, j'avais oublié qu'elle picolais autant en dehors du taff [note de l'auteur: je plaisante et je t'adore, me frappe pas demain au boulot])

Au final, nous nous retrouvâmes... deux.

Qu'importe, c'est le juste minimum pour s'amuser.

Ni une, ni deux, mais au final trois, nous voilà entrés au SIX SEVEN.

Pourquoi cette boite ? Et bien je dirais qu'avant tout, le SIX SEVEN est pour moi... comment dire...

Ah voilà : la seule boite que je connais sur Paris.
Bon, depuis j'ai testé La Glacière, mais en fait le nom est bien choisi car cette dernière n'a d'égal que son homologue de Toulouse : Le Frigo (je n'invente rien, ce sont des vraies boites, juré, craché [NDLA : Ah zut, loupé])

Comme à son habitude, une clientèle à majorité féminine. Et malgré ça... je ne me suis fait tripoter que par des mecs. Mais merde à la fin, je vais vraiment finir par l'amuser mon homosexualité.

Bon, en même temps draguer en boite, ce n'est pas vraiment mon truc.

Certains y arrivent bien.
En allant faire un tour aux toilettes j'ai croisé un type qui se refaisait une beauté.
Oui, i les l'était déjà tapée un mois auparavant.

En fait, en observant bien, j'ai remarqué que la plupart de ceux qui tentaient leur chance était ce que l'on pourrait définir par le terme scientifique de... gros lourds.

Des adeptes de al théorie du nombre.

Qu'est ce que cette magnifique théorie ?

Et bien elle consiste en l'occurrence à se baser sur un principe basique mais qui mathématiquement tient néanmoins la route :
S'il n'y a que 1% de chance pour qu'en allant voir des nanas en leur demandant de copuler avec moi elles acceptent, alors je dois aller le demander à cent filles".

Et on les voit, déambuler de fille en fille en les abordant avec cette phrase minutieusement élaborée et affinée avec l'expérience et le recul du temps : "Salut, on ken ?"

Refus.

Le type, ne se démonte pas, et demande immédiatement à la voisine de la première cible. Et ainsi de suite, jusqu'à trouver sa poule qui acceptera cette demande certes bourrue et cavalière, mais tout de même emplie d'une certaine forme de courage des temps modernes.

Mais bon, ça ne me ressemble pas ça.

Je me connais, moi j'ai besoin de plus. De construire la chose, de l'amener avec tendresse et poésie.

J'ai besoin de charmer la personne, de lui promettre du rêve.

Elle viendrait chez moi après lui avoir annoncé mon voeu de lui faire l'amour dans toutes les pièces de mon lieu d'habitation.

Et là, que se passerait- il le plus probablement ?

Très sincèrement, je crois qu'elle ferait la gueule en s'apercevant que j'habite un studio.