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mardi, janvier 31, 2006

Un seul survivra, et ce sera moi !

Vivant , j'en suis sorti vivant !

Youhou, je ne l'aurais pas cru !

Bon, cela n'a pas été de tout repos, j'étais mentalement vidé et complètement épuisé.
Mais je le savais, la semaine serait très ardue.

D'ailleurs elle commençait bien, mon client principal du moment, celui à qui je mens tout le temps ("mais si, votre site est notre principale préoccupation en ce moment, vous voulez le tester, pas de soucis, je vous livre une version de test tout de suite" et je lui livrais le site buggé bien tard dans la soirée juste avant le WE) avais prévu une réunion, chez lui, de bon lundi matin.

L'ordre du jour était le suivant :

  1. Mise en place de la solution logicielle pour les statistiques du site
  2. Relecture des textes
  3. Humiliation anale

Je devais me faire accompagner par un collègue pour le premier point, mais pour les 2 suivants j'étais sensé être seul, vous comprendrez alors ma faible motivation en me levant le matin et en m'habillant avec peu d'envie de mon costard de réunionite chez le client.

J'arrive tôt, et attend mon collègue, avec qui doit passer me chercher.
J'attends.

J'attends

J'attends,

Soudain une voiture qui passe en trombe me réveille en sursaut !

Non, je déconne, celle-là je l'ai déjà faite

Non, bein j'attends, et je vois l'heure tourner.
A neuves heures et demie, je suis prévenu que le collègue est malade et ne viendra pas.
Pas grave, de toute manière la réunion était prévue pour... neuves heures et demie.

Je prend mon courage à deux main, et là, problème, je n'ai plus de main libre pour prendre le téléphone.
Je libère une main, saisie le combiné, et annonce à mon client que finalement je ne viendrais pas.

"hein, vous vous moquez de moi ? Ce n'est pas une façon de traiter ses clients ça !"
"Et non vieux tocard, hé hé, et tu n'es pas prêt de me revoir avant un moment"
"Pourtant nous avons bien une réunion de programmée demain matin chez vous, non ?"

Et merde, pourquoi je ne consulte pas mon agenda le matin comme les autres avant d'ouvrir ma grande gueule. Bon, j'ai au moins la présence d'esprit professionnelle de le regarder le soir pour savoir quels sont les rendez-vous de la journée que j'ai oublié.

Le rendez-vous était effectivement calé le lendemain à 9H30. De plus mon président bien aimé serait là pour m'aider à encaisser plus facilement et pour répondre aux basses accusations du client..

Malgré tout la nuit qui me séparait le lundi du mardi ne fut pas facile.

Pourtant le monde des rêves commençait comme à il commence habituellement.

J'étais seul, dans un immense palais, allongé dans une montagne de coussins en soie tous les uns plus moelleux que les autres.
Soudain les quatre portes s'ouvrent et une dizaine de jeune servantes arrivent très légèrement habillées.

Bon, jusque là rien d'anormal

Et là, soudain, elles se transforment en autruches, et se mettent à courir de partout.
Leurs ailes se mettent à pousser et les voilà qui se mettent à voler dans toutes la pièce.
Des petites plumes blanches les suivent comme la poussière blanche d'une comète. En tombant sur le sol les plumes disparaissent dans un petit nuage de fumée en émettant des petits sons qui claquent l'air devenu subitement glacial.
Des petits cratères se forment là où l'impact entre la pièce est le sol et les plumes a eu lieu.
De ces trous sortent alors des racines qui envahissent la pièce.
Je me retrouve en train de flotter alors que soudain je réalise que je suis attiré vers le plafond. La gravité de la pièce s'est inversée !

Alors que je vais m'écraser contre l'immense chandelier en or et cristal, une main géante me rattrape. La paume semble faite de crème et de lait, elle est dune douceur et d'un parfum inégalables.

Les murs disparaissent et laissent place à un paysage forestier où de nombreuses senteurs remontent à mes narines. Les arbres se mettent alors à bouger. La main m'élève au-dessus de cette forêt qui se mue lentement en un visage humain.

Se visage semble comme tordu par la douleur, ouvre la bouche, et se met à hurler. Mais ce n'est pas un cri qui sort de cette bouche conifère mais un jet de vapeur blanche et rosacée. Et là, dans cette torpeur moite, apparaît devant moi Gaïa, du moins une de ses représentations.

Elle est magnifique, drapée d'une toge blanche qui reflète les milles couleurs qui nous encerclent.

Discrètement j'essaye de zieuter dans son décolleté, mais cette foutue main ne me soulève pas assez.

Gaïa me regarde droit dans les yeux me dis :

"Loin est le temps où la lune et le soleil se donnaient rendez-vous.
Les mers se déchaînent et emportent au large les navigateurs qui, de par leur imprudence, n'ont pas su écouter les conseils des plus sages marins. Du haut du phare la lumière les préviens, mais l'obscurité de leur âmes détourne ces capitaines aigris et assoiffés de reconnaissance et les amènes vers des contrées inconnues où mille périls les attendent. Seul l'amour où la sagesse sauront les tirer hors du danger périlleux qui menace les imprudents. Qui d'entre eux se doute que l'aventure qui lui est destinée le confrontera aux pries épreuves voir à de douloureux sacrifices ?"

"Heu, j'avoue que je ne sais pas, mais en fait je ne vois pas trop le rapport avec moi déesse Gaïa."

"C'est normal, il n'y en a aucun, mais si j'étais toi je me réveillerais vite fait et j'hâterais de bouger tes jolies ptites fesses au boulot, dix euros que tes clients se ramèneront en avance."


Je me réveille en nage dans mon lit.

Je cours me raser, me laver, m'habiller et file au bureau en avance, à 9H moins 10.

Le temps d'allumer mon ordi, même pas le temps de me logguer qu'un collègue arrive et me dis "Tes clients viennent d'arriver".
Et mince, aucun collègue lié au projet ni même mon cher et bien aimé président pour m'aider.

Premier soulagement, contrairement à ma principale crainte, le client n'a aucun démonte-pneu sur lui. Apparemment l'un des points de al réunion de al veille venait de sauter.

Je vais les accueillir, les installe et meuble comme je peux.

"Un café ?"
"Du sucre ?
"Une tasse pour votre café ?"
"Je n'ai pas bien entendu, vous vouliez de l'eau avec votre café ?"
"Oh pardon, vous m'avez répété 10 fois eu vous ne vouliez pas de café? Désolé, je ne vous avais pas entendu"
"Un thé alors ?"

Bon, la gueulante du client fut assez explicite pour que je m'arrête avant de lui proposer une chicorée ou de l'orge.

Tant bien que mal, je commence la réunion, en parlant très lentement, et en détachant bien chaque syllabe.
Tous mes collègues venaient d'arriver... sauf mon cher PDG comme de par hasard.

Finalement le voilà, la réunion commence sérieusement.
Dû à la présence de mon supérieur, mon client ne pouvait malheureusement pour lui pas me coller de droite, bien que ça le démangeait.
Il avait donc trouvé une autre méthode qui avait du faire ses preuves : attaquer le psychologique. Ainsi il associant dans toutes les phrases où cela était possible mon nom de famille et les mots "incompétence", "démotivation","laxisme", etc
Cette méthode est très efficace et très percutante, en effet elle est faite pour concentrer toute la puissance de l'attaque en deux points stratégiques de l'être humain : l'orgueil et la dignité.
Mais bon, comme c'est deux choses que j'ai abandonnées quand j'ai commencé ce métier, ses phrases m'en touchaient une sans me faire bouger l'autre.

C'est alors qu'il décide de porter un grand coup, et lance cette phrase véridique restée depuis gravée dans les mémoires de ma boite :
"[en s'adressant à moi] Sachez que c'est dans la difficulté que l'on reconnaît les hommes !"

Oui, c'est beau, c'est construit, c'est solennel, c'est fait pour rester éternel, mais si on analyse de plus près cette phrase :

Ce type vient de me traiter de petite bite devant mon PDG !

Mais quelle ordure. Je garde mon calme, évite de lui pouffer au nez, on se salue, et il repart, tout content.

Le soir même je fais un autre rêve, beaucoup plus court cette fois

Je suis sur 3 cousins rêches dans une chambre d'hôtel minable, Gaïa entre par la porte délabrée, habillée dans un manteau épais, se plante devant moi et me dit "Mon fric connard, je te l'avais dit qu'il se pointerait avant !"

Le reste de la semaine fut épouvantable. Tous les clients qui se déchaînaient les uns après les autres avec des projets tous plus importants que celui des autres clients et tous avec des date de livraison tendue à respecter.

Le jeudi, pour la troisième fois de la semaine en train de consommer ma pitance du midi devant l'ordinateur, je craque, je pète un câble, les boulons de ma patience se desserrent les uns après les autres.

"C'est fini, je n'en peux plus. J'arrête, je quitte cette boite immédiatement, et rien ni personne ne m'y opposera !"

Arrive soudain un collègue revenu de la cantine

"Et les mecs, vous avez vu la nana à l'accueil pour l'entretien ? Plutôt mignonne!"

Ruée immédiate de tous les hommes du pôle technique dont moi-même pour se prendre un café, un verre d'eau, ou même aller prendre l'air 2 secondes.

Au bout de 3 allers et retours de chacun d'entre nous je pense que la miss a du se douter de quelque-chose.

A mon troisième gobelet rempli à la fontaine en 1 minute et 17 secondes, je me décide enfin à lui lancer un viril "Bonjour"
(Et pendant ce temps, dans mon cerveau, département Ordre & Organisation)
(Roger, Lâché de testostérone vers la gorge ! ! ! ! )
(Ok, c'est fait !)
( Ah non, abruti, tu as dirigé vers la main)

Je me retrouve donc à broyer mon gobelet en plastique en renversant tout le contenu par terre tout en lançant simultanément et d'une voix fluette un "bonjour" vers la jeune demoiselle.

Tout aussi intimidé, par moi sans doute (ou par son entretien, au choix), elle me réponds également d'un timide bonjour.

J'ai néanmoins le temps d'apercevoir son visage et de constater effectivement elle est superbe. Bien évidement, mon DRH est au-dessus de tout ça, et si jamais il venait à l'accepter (la miss est là pour un stage), ce serait uniquement pour ses qualités professionnelles. Même si tout de même des fois je me demande si à de rares occasions il ne se laisserait pas tenter par le fait d'appliquer quelques critères supplémentaires dans son choix du personnel.

Bon, du coup, je décide d'endurer encore pour un moment ma situation et annihile toute idée de départ impromptu.

La semaine se termine péniblement, ma liste de Reste à faire n'avait diminué que de peu, et j'abandonnais tardivement et solitairement le travail vendredi soir.

Mais heureusement ce samedi soir là j'avais prévu une grosse soirée chez moi pour me défouler.

Thème de la soirée, enchaînements de parties à Donkey Konga et à Dancing Stage Mario mix !

Ca allait taper fort dans les mains et des pieds.

Un coup de parties de congas, on branche ensuite les tapis, puis on ré-enchaîne avec les congas.

On tape fort, on crie, bref le mot d'ordre de faire du bruit était respecté.

Soudain, la sonnette qui émet son doux et délicat petit bruit à 23H et des brouettes...
Heu non, réflexion faite, il me semble bien que c'était des minutes qui accompagnaient les 23 heures.

Enfin bref, j'ouvre la porte, une amie à mes côtés, et tombe sur un inconnu, plutôt plus âgé que moi qui se tient sur le devant, une batte de baseball entre les mains.

"Scusez-moi, c'est là que vous faites votre soirée de mexicains qui tapent sur des tambourins ?Parce qu'on est quatre voisins du dessus à chercher d'où viennent ces foutus tam tam!"

"Heu, non monsieur, ce n'est pas ici, je crois plutôt que ça vient du voisin du dessous de moi"

Bon, pas très convaincant, mais ça semblait passer, malgré le fait que tout le monde est au courant que je n'ai aucun voisin au-dessous de moi.

Interloqué le voisin sur mes déclarations, j'aurais même dit dubitatif.
(Juste pour la précision, et pour citer l'excellent Pierre Desproges, je rappelle que dubitatif ne veut absolument pas du tout dire éjaculateur précoce !)

Je m'apprête à refermer tout doucement la porte tant que mon voisin reste bloqué quand soudain bondit subitement de la pièce principale un de mes amis avec poncho et sombrero en gueulant "alors Son Alt Sat, tu te ramène que je te défonce à ton tournoi Konga Fury sur britney Spears ?"

Là le voisin sort de sa stupeur et commence à foncer vers moi, mais j'arrive miraculeuse à refermer la porte avant qu'il ne s'introduisse chez moi.
Enfin, à part son index qui passe miraculeusement le seuil, mais d'un coup de canines bien placé j'arrive à déchiqueter son doigt en deux et à fermer à double tour.

Le voisin commence à gueuler et à rameuter les autres voisins.

Je décide alors de changer de jeu pour un autre moins bruyant.

Malheureusement mes invités apprécient beaucoup moins mon seul autre jeu multi-joueurs Bratz contre les Bisounours de la forêt enchantée.

Lentement et un par un ils décidément alors de partir via la fenêtre en se laissant glisser par mes draps découpés en morceaux et noués entre eux pour atterrir dans le parking.

Seul, je m'endors dans mes draps, enfin, dans mes morceaux de draps agrafés les uns aux autre.

Le lendemain, nettoyage, rangement, et vidage de chargeur dans le corps de mon voisin pour l'avoir puni d'avoir gâché ma soirée.

Encore une fois la fin de semaine aura été trop rapide, et la dure semaine ouvrée reprend ses droits.

Un jour j'arrêterais l'alcool et la drogue, c'est certain, mais je ne sais pas si j'aurais droit à de si formidables aventures...

Quoi que...

mardi, janvier 17, 2006

So what ?

Et qu'est ce qu'il fout ?

Je sais, combien de fois vous vous dites ça en vous rendant sur mon blog.
C'est vrai, sans copine et avec le froid je pourrais en trouver du temps pour vous raconter mes aventures.

mais bon, non.

Premièrement en ce moment j'ai une crise de boulimie passagère. Je passe mon temps à manger.
Et à picoler aussi, mais ça même en crise d'anorexie passagère je le fais. En plus c'est plus rigolo parce que l'alcool fait effet plus vite, enfin bref.
Pourquoi cette constante envie de manger, en plus de l'habituelle envie de grignoter de la dinde à longueur d'année ?
J'avais trouvé une explication, mais elle remettait en cause tous les livres de biologie, donc elle a vite été refusée.

Un stress du au taff ?
Étonnant, je croyais avoir piétinée cette sale petite pute de conscience professionnelle il y a longtemps. La salope serait-elle encore vivante. On verra ça demain si je fais l'effort de me lever à 7 heures du mat pour aller à l'autre bout de la capitale.

En même temps, en ce moment ça motive moyen. Tous les clients qui se plaignent. Et que ça ne fonctionne pas par-ci, et que c'est toujours pas livré par là.

Certains clients en arrivent à démesurer leur propos.
Tenez, un client, pour parler du développement qu'il a payé il y a 3 mois et qu'il attend toujours emploie maintenant le terme de "retard considérable".

Mais où allons-nous ?

Perso à Toulouse.

Et oui, une fois de plus, j'en ai profité pour faire un petit fin de semaine prolongé.
En plus l'aller se passait se déroulait dans un compartiment,
YOUHOU !

En plus à partir d'une heure nous n'étions plus que 2 à dormir dans le compartiment
YOUHOU !

"pouah, j'ai chaud, pas toi ?"
YOU.. ah non merde, ça n'arrange pas ma technique du brrrr ça...
Bon, tant pis, je vais me dire que de toute manière elle avait un gros cul et en plus si ça se trouve c'était une 30% (grrr, de vrais saloperies, croyez-moi).

Bon, Toulouse sympa, boite avec auparavant entrées et plat à volonté ! Et alcool, essentiel (quoi ?)

L'ami content de son anniv. Un peu moins quand ses potes lui ont offert un magnifique canard de bain habillé en tenue SM et équipé d'une fonction vibromasseur. Dégouté de l'avoir loupé à Jouets club celui-là.

Retour le lundi, assez de temps pour finir certaines lectures. (j'hésite entre Kant et Rousseau, j'ai finalement opté pour "Elle m'appelait Miette" par Loana, très instructif).

Sinon ma petite folie du WE, c'est ce magnifique ornement qui ajoute un côté viril et classe à mon orifice buccal.

Non, c'est juste un faux-anneau (en argent tout de même), pas un vrai piercing, vais pas me greffer de ce genre d'ornements (et puis les traces de mon ancien au téton me font toujours souffrir, que c'est bon !).

Aller, la prochaine fois il faut que je vous raconte comment moi et mon quart d'heure de groupés de peu lors du tournage pour un site publicitaire dédié à ma chère entreprise.

Ou encore comment, après la découverte d'une survivante, j'ai l'impression que c'est mon passage à l'école française de Turin qui m'a affecté les neurones !

Au fait, malgré ma bonne humeur et ma franche déconnade, les pensées noires s'accumulent malheureusement dans un coin de ma tête sans que je puisse les purger convenablement. Surveillez donc de probables futures chroniques dans une ville nommée Acedia. Mais je ne vous en dit pas plus.

dimanche, janvier 01, 2006

2006 est lancée !