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jeudi, mars 26, 2015

De l'art de faire la fête par -30°

Enfin le Printemps !

Le 21 Mars qui s'affiche sur le calendrier et ses changements radicaux qu'il apporte :
- Un grand soleil dans le ciel
- La température qui remonte à un étouffant -5 degrés
- Les dernières neiges de Mars qui tombent.

Oui, il s'agit d'un Printemps Québécois, rien à voir avec celui du vieux continent.

Ce qui m'amène à une réflexion souvent entendue lors de mon départ pour la Belle Province :
"Aïe, l'hiver là-bas ça ne rigole pas, tu vas rester calfeutré chez toi plusieurs mois !"

A la remémoration de cette phrase, un rire malicieux remonte le long de ma gorge.

Que nenni! Soit que mal y pense me connaître, l'auteur de la précédente réflexion devrait savoir la philosophie qui m'anime. Ou l'auteure, je ne sais plus. Dans ce cas je répondrais à la donzelle :" Tu devrais savoir par quoi je suis mû, Cocotte !".

En effet, plutôt que de contempler le temps qui passe lentement par la fenêtre du salon, je préfère adopter un style de vie plus proche des états d'esprit Carpe diem, De Brevitate Vitae et autre memento mori, termes classes mais hélas de nos jours remplacés dans la bouche de nos branleurs de jeunes par le terme, certes plus mnémotechnique mais tellement moins glorieux, de YOLO.

Alors attention, car malgré tout, faire la fête l'hiver à Montréal implique quelques précautions. Bein oui, il kaïlle grave sa race quand même (Le lectorat juvénile appréciera cette tentative de se rattraper après avoir tenté de les prendre de haut avec des termes latins glanés depuis Wikipedia).

Tout d'abord, se préparer vestimentairement. Plus adaptée que n'importe où ailleurs, la fameuse technique dite de la couche d'oignon (ainsi nommée  car en général on sent pareil en fin de soirée), indispensable pour survivre. Vous avez déjà été au ski ? C'est un peu la même préparation, sauf qu'il faut avoir l'air d'être habillé normalement afin de rester sexy. Choix primordial, le manteau d'hiver, qui se doit d'être facile à ouvrir (évitez les modèles équipés de casse-tête chinois au niveau de la fermeture éclair) et suffisamment long pour couvrir la couenne, partie vulnérable par excellence, lorsque vous vous penchez en avant (pour refaire vos lacets par exemple, bande de pervers).

Tout pièce vestimentaire se retrouve d'ailleurs doublée. Vos chaussettes passent de une à deux paires, vos t-shirt auront obligatoirement des manches longues, votre cache oreille pourra être aussi moche que vous le voulez car caché par un bonnet et votre pantalon sera espacé de votre peau par un long John ! (Oui, un collant quoi, mais ça fait plus viril comme terme).

Mais avant d'enfiler les bottes, un échauffement s'impose.

Car les soirées festives en plein air ont beau être chaleureuses, il n'en reste pas moins qu'à certains extrêmes de température, le mental doit être lui aussi travaillé.

Sur ce point, comptez sur un groupe d'amis vaillant prêt à partager lui aussi l'aventure. Ajoutez à cela un ingrédient magique, peu connu mais aux fortes propriétés de résistance au froid, j'ai nommé l'alcool ! Bon, certes, des esprits chagrins de la communauté scientifique objecteront que non, l'alcool ne permet pas de résister au froid et au contraire serait même contre-productif, mais bon, qu'est-ce qu'ils y connaissent ces rabat-joie, avec leur expérimentations et leur années d'étude ?

D'ailleurs, si les moult breuvages ne suffisent pas à trouver l'énergie pour sortir, un petit bijou de technologie teutonne sera du plus bel effet, j'ai nommé le Jager master! Boisson à base d'herbes, elle peut paraître déroutante au premier abord, dégoûtante au deuxième et détestable au troisième, mais bon, ça c'est une réflexion de personne sobre, à ce niveau de la soirée vous devriez plus trop vous soucier de ce que vous ingurgitez. D'ailleurs, si jamais des participants refusent leur shot, respectez leur choix, puis forcez-les à boire, car il ne faut pas déconner : Un Jager comme à la guerre.

Concernant les soirées même, je vous aurais bien donné plus de détails sur leur déroulement, mais pour cela il faudrait que je m'en souvienne. Seules les marques du lendemain apportent quelques indices : bleus sur le corps, morsures, tickets de caisse du fast food et peau abîmée par le froid (toujours prendre soin à bien étaler la graisse de phoque partout sur le visage avant de sortir).

Enfin bon, l'hiver fini, ça ne sera plus la même chose.

Commence bientôt la période ô combien sage de l'été et de ses barbecues, de ses bières dégustées en terrasse et de ses festivals. D'un ennui...

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1 Comments:

Blogger Tibi said...

Très bonne articles qui malheureusement souffre d'un manque d'illustration.

3:42 PM  

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