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samedi, mars 14, 2009

Le repos du guerrier avant la bataille

Deux semaines...

C'était le délai que j'avais entre mes deux boulots.

Deux horribles semaines de doute et d'appréhension.
La ligne de non retour était franchie pour mon précédent travail, celle du départ du prochain n'était pas encore franchie.

Bon, à la base j'avais un peu plus de jours, mais j'ai passé les premiers jours de l'année dans le gaz. Et oui, festoyer la nouvelle année et le changement de vie forcement ça laisse des séquelles. Alcool, nourriture et cigares, et puis surtout une nuit de repos complètement niquée par une petite boule de poils.

C'est vrai, j'adore les chats, mais faudra m'expliquer pourquoi, à peine 3 secondes après avoir éteint la lumière, cette petite peste à 4 pattes s'est-elle réveillée et agitée, jouant avec tous les objets métalliques possibles et surtout se téléportant de la salle de bain au canapé, juste à côté de ma tête pour me réveiller en sursaut pour se re-téléporter sur la table du salon dès que j'ouvrais les yeux.

Passés ces premiers jours de récupération mentale (je voyais des chats défiler partout) et physique, il fallait m'attaquer à préparer ma nouvelle vie.

Du moins, un être organisé aurait commencé à se renseigner sur les conditions de sa nouvelle destination, sur les modalités d'hébergement, sur les petits tracas administratifs à régler.

Mais non, j'avais décidé d'y aller à l'arrache, pour le fun.
Bon, je prenais peu de risques en même temps, je savais que j'allais être hébergé dans un premier temps dans une maison louée pour certains employés, donc je savais déjà que je n'allais pas me retrouver à la rue à peine posé le pied sur le pays celtique.

J'entamais donc ma petite tournée d'au revoir en annonçant aux gens ma nouvelle destination.

En général, leur réaction commençait toujours par :
"Ah bon tu pars à Dublin !...

suivi de
Top classement des réactions

alors en numéro 3
...Mais tu parles allemand au moins ?"
(toi tu sors)

en numéro 2
...Hé hé, tu vas te mettre au kilt !"
(toi tu rejoins ta copine dehors)

et enfin en numéro 1
...Trop fort, on va pouvoir venir te voir ! ! !"
(ce qui fait à peu près 42 visites à planifier)

Du coup c'est bien, je n'avais absolument pas de pression pour chercher ensuite un appart dans lequel accueillir du monde.

Resto et soirée tranquilles. Bon et re crève aussi, tant qu'à faire, histoire de m'habituer à être enrhumé.

Pendant ce temps, là vie continuait son cours dans mon ancien boulot, comme si de rien n'était.

Après tout, je leur coutais trop cher comme ils m'avaient dit.
Et puis mon métier ne consistait après tout qu'à appuyer sur un bouton envoyer comme m'avait sorti une fois un de mes responsables.

Sans doute même que tout cela était vrai...

Mais alors, pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'ils embauchent deux personnes pour me remplacer ?
(véridique)

Mais deux semaines mine de rien ça passe vite.
Et lorsque l'on est vraiment pas organisé comme moi, on se retrouve facilement dans le genre de scénette à la con:

"Paaaaaaa ? Tu aurais une valise à me prêter ?"
"Hein, t'as toujours pas préparé tes bagages petit con ? Mais tu dois être à l'aéroport dans 2 heures !"
"Non mais c'est bon, regarde, j'avais déjà mis de côté dans les trois cartons ce que j'avais prévu d'emmener."
"Mais tu ne peut pas emmener tout ça, tu es limité à 20 kilos maximum"
"..."

Hum, ce qui devait représenter à peu près un dixième de ce que j'avais prévu d'emmener...

Une fois dégagé mes haltères, mon pouf 2x2 mètres et ma collection de FHM, je me retrouvais juste avec un choix d'un tiers.

Mac book, Nintendo DS, Ipod et appareil photo numérique pris. Il me fallait un minimum de survie quand même !

Choix drastique dans les produits de beauté, j'ai du me limiter à 7 produits. Les 35 autres attendront mes prochains voyages.

Malgré cela je savais qu'il me manquait quelque chose.

Sélection de quelques livres non terminés, juste quelques uns.

Mais toujours une impression d'incomplet.

Les médicaments ! quel con, c'était si évident !

Sélection au hasard, parmi produits pour réduire la douleur en cas d'effort musculaire intense ainsi que trois tubes de Biaphine.

Il me restait de surcroit un peu de place. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que ma mère me sorte sur un ton assassin :
"T'as pas l'intention de rester deux semaines avec ton même t-shirt pourrave et ton caleçon dégueulasse non ?"

Ah ouais, il faudrait peut-être que je prévois des fringues quand même.

Cruel dilemme entre couleurs claires et couleurs sombre qui s'est décidé à pile ou face.

Enfin, c'était tombé sur clair, mais en fait je n'avais que des godasses foncées car les claires étaient restées dans mon ancien appart, alors j'ai pris que des fringues foncées.

concentration maximale de bordel à l'intérieur de la valise, 5 minutes pour la fermer, je n'avais qu'une peur, c'était qu'elle explose dans l'aéroport ou dans l'avion.

Je me note sur la main quand même de faire gaffe en ouvrant la valise à Dublin.
Oui, si c'est pour vivre la même expérience qu'un type ouvrant une bouteille de coca de 2 litres après l'avoir passée une heure en centrifugeuse, merci bien !

panique, stress, vomissements, mais finalement me voilà bien au check-in avec un bagage inférieur à la limite autorisée.

Séance d'au revoir avec mes parents, attente interminable dans le terminal, embarquement et enfin, décollage.

Ca y est, j'allais enfin commencer an changer de vie et pourquoi pas, peut-être même y reprendre goût.