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jeudi, octobre 15, 2009

Et depuis ?

Et oui, je sais, il y en a du laisser aller avec un blog quasi à l'abandon.

Mais non, je ne vous oublie pas.

Effectivement, passer de ma situation dépressive à un nouveau poste avec d'étranges nouveautés, comme des responsabilités, être écouté et respecté, voir ses conseils pris en considération, wouah, c'est donc possible.

Et oui, mais pour cela il faut changer souvent de boulot, car quel que soit le pays, vous serez toujours vu comme au poste que vous occupiez en arrivant.
Bon, moi dans mon ancienne boite j'étais stagiaire en arrivant et cinq ans après... bein, en gros quand votre pdg s'écrie en vous voyant arriver "Ah bein ça tombe bien, on parlait justement d'adolescents !", vous pouvez vous dire que l'ascension n'est pas gagnée.

Mais tout ceci était de l'histoire ancienne avec ma nouvelle vie en Irlande.

Atterrissage en fin d'après-midi, sous temps venteux et pluvieux (oui, je sais, une chronique sur la météo s'impose bientôt).

Premier contact humain : un chauffeur de taxi raciste qui m'a escroqué en voyant que j'étais un étranger. Ouf, au moins la transition se fait en douceur par rapport à la vie parisienne !

Rendez-vous avec un futur collègue mentalement dérangé qui heureusement ce soir là avait pris ses médicaments, direction la maison louée par l'entreprise et dans laquelle je suis accueilli pour deux semaines, le temps de trouver un logement.

Arrivée à la baraque, après avoir enduré l'écoute des mix du chauffeur de taxi, disque jockey foireux à ses heures perdues où m'attend un autre collègue.

Collègue bien présent mais complètement endormi et ne réagissant à aucune tentative de réveil du premier. L'effet des médicaments expiré au bout de 2 secondes, il me lâche les clés dans les mains et me salue d'un "tchao, j'me casse".

Hum, ça promet.
Rapide tour des lieux, construction récente et moderne, plutôt agréable mais présentant déjà des signes de destruction avancée, chambre pour moi très sobre (comprendre plus que dépouillée) et ambiance sonore assurée par la télé laissée au volume maximum.

Je m'allonge sur le deuxième canapé et regarde tranquillement les infos sans oser toucher à la télécommande quand j'entends bouger derrière moi. Je me retourne et voix mon colloc ouvrir les yeux, sursauter, ouvrir la bouche et pousser un énorme "GROOOOOOOAR".

Et oui, à bientôt 27 et après avoir toujours vécu seul, je découvre enfin les joies de la collocation... avec un ours !

Pas beaucoup plus de conversation échangée le soir même, le lendemain je tente quelques bribes de conversation après avoir tenté sans succès de l'apprivoiser avec des sardines et des restes de thon en conserve.

Ma seule escapade du dimanche consistera à aller faire des courses pour me sustenter.

Bon, erreur fondamentale, pour tous nos amis anglophones, j'ai été faire des courses au SPAR.

Qu'est-ce que le Spar ?

Définition :
"De couleur rouge et de taille restreinte, le Spar est le réseau de distribution de nourriture qui de par sa conséquente implantation sera vite incontournable pour vos courses. Espace de vie indéniable dans votre quotidien, découvrez le subtile mélange de grande surface par le nombre de marques disponibles, de fast-food pour l'odeur de bouffe qui se dégage de nos espaces bouffe à emporter et d'arabe du coin... pour les prix"

Oui, je n'avais jamais vu des billets disparaitre aussi vite pour 10 tranches de pain, un peu de fromage et de jambon. Hallucinant, j'avais l'impression d'être au cinéma et de commander un coca avec un paquet de M&M's.

Dimanche soir malgré le stress et l'anxiété du premier jour, je trouve vite le sommeil.

Levé tôt (oui, c'est assez exceptionnel pour être mentionné), arrivé avec 15 minutes d'avance sur l'horaire supposé d'ouverture (oui, c'est encore plus exceptionnel), j'appuie fébrilement sur la sonnette d'entrée et là...

RIEN

Une demie heure plus tard, le temps que l'office manager (oui bon, la secrétaire quoi, mais ça sonne mieux) soit arrivée, je papote tranquillement avec un thé brulant entre les mains pour me réchauffer.

Comité d'accueil restreint puisque la responsable des bureaux de Dublin était absente, mon manager en retard. Silence presque total entre les collègues et mon ordinateur qui n'était pas configuré. Un déjeuner en tête à tête avec moi-même et voilà comment bien flipper en rentrant le soir.

Idées confuses qui heureusement s'envolèrent le deuxième jour, lorsqu'avec enfin une machine en état de fonctionner et une vision à peu près claire de ce qu'était sensé être mon boulot (oui ça peut aider) j'ai pu commencer mails de contacts, notes, fiches, etc.

Le colloc était enfin apprivoisé mais il me restait toujours à trouver un lieu d'habitation. Ma devise :
Pas de doutes, je tiens à mon indépendance, je veux un appart pour moi tout seul.

Un petit tour par les annonces disponibles en ligne. Ma devise :
Pas de doutes, je tiens à mon fric, je veux un appart en colloc.

Après une ou deux aberrations (colloc à 5 avec 4 étudiants en Erasmus dans un appart où le frigo fait la taille de ma table de nuit), je tombe sur deux apparts coup de coeur et me décide sur celui avec vue panoramique sur Dublin et son fleuve.

Bon, ce n'est pas encore Manhattan ou une vue sur plage paradisiaque mais c'est un joli poste d'observation sur la ville, le pays, ses habitants et leurs habitudes.

C'est d'ailleurs le sujet des prochaines notes que j'espère vous pondre en moins de 8 mois cette fois ;)

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Hello Sam.
Goude leuque là-bas !
Tu m'as bien fait rire encore :-))

Pierre-Emmanuel

4:37 AM  
Anonymous Maddrummer said...

dis donc, avec le nombre d'archives que t'as la, t as jamais pensé a proposer a un editeur ?

y'en a plein qui font ca, mettre leur blog en bouquin...

11:02 AM  

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