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mardi, décembre 18, 2007

Jingle bells, jingle bells, la la la la

Tout passe trop vite...

Halloween passé inaperçu (dommage pour une fête qui a le mérite de jouer avec la peur et nos démons) que nous voilà déjà dans la dernière ligne droite du grand tournant de fin d'année !

Oui, comme vous je relis cette phrase ci-dessus et la trouve complètement con. Mais passons.

Et oui, Noël approche.

Si si
Toujours pas de neige, toujours pas tous vos cadeaux d'achetés et toujours pas de déco dans l'appart (vosu savez, celle que l'on installe à l'arrache la veille du réveillon pour faire bien et qu'on a la flemme d'enlever avant fin février) mais pourtant c'est là.

Et il y a un jalon qui marque chaque année votre vie pour vous rappeler l'échéance qui s'avance :
La soirée de Noël de votre entreprise.


Oui, ce grand moment de fraternité ou tous les employés sans distinction de rang hiérarchique se retrouvent tous côte à côte avec un seul état d'esprit en tête...

Celui de la compétition et d'être le premier à se ruer sur les petits four en évitant la marmaille qui gigote à terre en cherchant d'ouvrir les cadeaux emballer avec sadisme délibéré du plus fixant des scotches disponibles sur le marché.

Oui, l'arbre de Noël est le moment majeur de cette soirée.
En effet, les parents peuvent par ce biais faire acheter à la société les cadeaux dont les enfants ne veulent pas mais que les parents voulaient offrir sans passer pour les méchants de service.

"Oh pleure pas Germain, faut pas. Je sais, tu es triste d'avoir eu ce jeu éducatif mais ne t'inquiète pas, papa lui t'offrira peut-être le jeu vidéo débile que tu lui a demandé. Mais bon, on y jouera quand même pour faire plaisir à mon patron d'accord ? (et puis accessoirement ça remontera tes notes en géo p'tit merdeux. Pourquoi on n'a pas été au ciné ce soir là...)"

"Merline arrête de bouder. Il y a plein d'enfants dans le monde qui reçoivent des livres à Noël. Tu auras tes DVDs au vrai Noël si tu es sage. Aller, vient on va lire le premier chapitre ensemble. Et souris pour montrer aux patrons que ça te fais plaisir ! (saleté, pourquoi j'ai accepté ce foutu test de paternité ? Comment je savais que c'était bien moi sur les 7 ?)"

Mais la fête de Noël est également l'occasion de voir les conjoints et conjointes de ses collègues... et d'émettre les commentaires qui vont avec :
"Vache, je comprend mieux pourquoi il n'a jamais de photos d'elle"
ou encore
"Mazette, elle devait réellement en avoir marre du célibat pour sortir avec ça !"

ou tout de même quelques commentaires plus positifs tels que
"Je comprend mieux pourquoi il est fatigué le matin en arrivant le salaud"
(existe en version soft "Je comprend mieux pourquoi il est tout le temps souriant")

Bien entendu les adultes aussi auront des cadeaux.
Oui, c'est une décision qui a été prise suites aux incidents des années précédentes, où seuls les enfants avaient droit à des cadeaux.
En effet plusieurs employés malhonnêtes enlevaient des enfants dociles (ou les achetaient) pour les abandonner le lendemain après avoir gardé le cadeau pour eux.
Désormais 2 décisions ont été prises :
  • Les adultes ont droit à leur cadeaux également
  • Les enfants ne peuvent plus recevoir de cadeaux de la catégorie ipod, ordi portables, Rolex et voitures décapotables
Bon, pour les employés salsa (ou lambada, je ne ne me souviens plus de comment on dit) il s'agit de simple mais néanmoins efficaces chèques cadeaux.

Alors, attention, petit exercice de mathématique :
Soit X le montant des chèque cadeaux d'il y a 2 ans et X-5 le montant des chèques cadeaux de l'an dernier, de combien sera le montant de cette année ?
Suspense suspense....

Bon, nouveauté de cette année, chaque employé recevra, en plus du chèque cadeau, une boite complète de préservatifs.
Mais ça, ce n'est pas la société qui les offres, mais l'assistante de direction, qui se tape l'emballage de cadeaux depuis 5 jours.

Je profite de ce post dédié à la magie des fêtes de Noël en entreprise pour vous livrer mon astuce anti GPF thématique : Ne jamais porter de bonnet de lutin pendant la soirée !

Oui, car en effet ces accessoires ma foi de simple facture comportent toutefois un ornement simple qui ravi pourtant d'une joie immense ces être simples et parfois sous-développés que sont les enfants (et les directrices de création), à savoir un grelot.
Oui, une simple petite cloche qui fait retentir un délicieux petit tintement métallique dès que vous hochez la tête jusqu'à épuisement, votre ou leur.

Seulement, la bête de couillade (ou Homo Burnus pour les paléontologues) dans l'histoire c'est qu'un gamin ça ne fatigue jamais pendant ces soirées là. Et vous, si !

Et un enfant qui découvre un truc qui l'amuse, ne va pas s'arrêter sous un prétexte aussi facile que le fait que vous soyez crevé. S'il faut que la tête sur laquelle est posée le bonnet bouge pour que la cloche sonne alors elle bougera. Et si non de gré, alors de force !

Mais que peuvent donc face à un adulte grand et à la musculature exaltante 17 adorables petits bambins ?
Rien !

Mais là nous sommes dans une situation totalement différente. Ce sont 16 petits monstres plus une furie incontrôlable qui me font face.

Alors, la furie en question, pour vous donner une idée, c'est la fille de l'employé amoureux de la nature, celui qui emmène ses enfants tous les WE en forêt.
Non, pas en ballade avec cueillette...
EN STAGE DE SURVIE !
Elle a appris a fabriquer des pièges à loups à partir de racines fermentées, du poison avec des baies sauvages et chasse fréquemment les ours à mains nues.

En l'occurrence sa proie en vue c'est... moi.

Cette bestiole a 9 ans.
C'est l'aînée de la bande.

Mais hélas par un mépris dont je me mort encore les doigts aujourd'hui je n'ai pas compris assez vite comment le piège de ces êtres insignifiants allait se refermer sur moi.

En 2 secondes j'étais encerclés.
Les première lignes se sont mises à frapper avec force les genoux pour fragiliser la base.
Les deux rondouillards ont profité d'un relâchement de ma part pour sauter et s'agripper à mes poignets, m'attirant ainsi par se bas.
Délaissant mes rotules désormais fragmentées, les cogneurs se sont attaqués à mon ventre, les coups remontant au fur et à mesure que mon être s'affaissait.
Une fois à genoux, la furie m'agrippa les cheveux pour se hisser sur mon dos et commencer à me laminer la tête à coups de pieds, faisant ainsi retentir l'objet de toute cette convoitise.
Puis, après avoir uriné sur moi et poussé un hurlement de victoire, elle descendit pour laisser les autres morveux venir faire sonner chacun son tour la merveilleuse petite cloche dorée.

Quelques photos furent prises pour immortaliser le moment.
On y voit une marée humaine de marmots et au milieu, dépassant à peine, un bras.... le mien.

Bref, finit pour moi les bonnets de Noël !

D'ailleurs la direction l'a bien compris et n'a pas osé me demander de le remettre.

Non, sur ce coup là ils ont été chics, ils m'ont demandé d'assurer l'animation mais via un rôle plus paisible. Celui de renne du père Noël.

...

Je sens que je vais détester Noël....